Tout équipement relié à un conduit de fumée se doit d’être régulièrement révisé et entretenu pour éviter l’encrassage et la panne, mais aussi et surtout limiter les risques de feu de cheminée. De plus, le ramonage n’est pas qu’une question pratique : c’est une obligation légale à laquelle tout détendeur de système de chauffage au bois se doit de se soumettre pour éviter l’accumulation de goudrons et de bistre.
Faire entretenir régulièrement son appareil de chauffage
Dans la majorité des cas, les feux de cheminée sont causés par un défaut d’entretien et de ramonage. En effet, l’accumulation des goudrons et de bistre peut engendrer une prise de feu dans le conduit, provoquant le feu de cheminée mais aussi des refoulements avec risque d’intoxications. D’un point de vue légal, il est obligatoire de réaliser deux ramonages l’an : un avant ou après la période de chauffe, le second pendant.
À noter pour les poêles à granulés, un ramonage peut être réalisé après avoir consommé 2 tonnes de granulés. Dans tous les cas, reportez vous aux conditions d’utilisation et d’entretien de votre appareil, fournit avec la notice.
D’autres gestes doivent être adoptés :
- Au quotidien : le décendrage de votre poêle à bois,
- 2 à 3 fois par semaine : le décendrage de votre poêle à pellets,
- 2 fois par mois : nettoyage intégral de l’appareil (déflecteurs, surface d’échange, vitrages, etc.),
- Tous les 3 mois : vérifier l’étanchéité de l’appareil (joints, loquet, ventilateur, creuset),
- 2 fois par an : faire ramoner le conduit de fumée par un ramoneur agréé,
- 1 fois par an : vérifier l’appareil dans sa globalité (le ramoneur peut s’en occuper pour vous si vous avez souscrit à une offre de maintenance et entretien).
Faîtes attention au combustible utilisé
Comme tout combustible, la qualité de celui-ci joue un rôle majeur dans le rendement de votre appareil et dans la vitesse d’encrassement. En effet, si le bois reste une solution économique sur le long terme, négliger la qualité des bûches (mauvaise essence, bois humide, etc.) peut se révéler à la fois dangereux et perdre le bénéfice de l’économie. On ne met pas au feu n’importe quoi ! Évitez par exemple les cagettes ou les vieux cartons pour votre flambée : préférez utiliser des allume-feux écologiques et naturels et utilisez du bois sec et de qualité (< 20% d’humidité), des bûches haute performance ou des bûches compressées.
Si vous constatez un plafond de fumée ou une odeur de brûlé, si votre conduit émet des sons anormaux, appelez immédiatement les pompiers (18), retirez tous les objets inflammables à proximité de votre cheminée ou poêle et évacuez la maison.
S’équiper d’accessoires pour limiter les risques de feu de cheminée
Il existe aujourd’hui des appareils connectés et des accessoires pour garantir votre sécurité. Par exemple, vous devez installer un détecteur de fumées (obligation légale, même si vous n’avez pas de système de chauffage au bois) et vous pouvez coupler cet équipement avec un détecteur de monoxyde de carbone. Ils ne sont certes pas obligatoires, mais permettent de sauver des vie en détectant rapidement un refoulement oxycarboné.